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«Comment réagiriez-vous si, du jour au lendemain, vos taxes foncières ou votre loyer bondissaient de 12%? Si les gouvernements augmentaient d’autant votre taux d’imposition qui est déjà passablement élevé?»

«Pourquoi tant de Québécois ont-ils recours à l’AMM? C’est comme si, passé un certain âge, affligé par la maladie, rendu à un certain point, on considérait que la vie n’avait plus de raison d’être.

«Je suis toujours surpris par le nombre élevé de recommandations que les diverses sociétés savantes réussissent à formuler. Qui donc, à part l’IA, peut retenir tant d’avis? Pas moi...Ce qui m’amène au Petit catéchisme...»

«Chère/cher Top Gun, je me permets de vous formuler quelques conseils qui devraient vous être utiles. Ils traitent d’un sujet que vous devriez prioriser: le médecin de famille.»

«Continue (de travailler)! N'arrête pas!» m'a conseillé mon voisin. C’est drôle qu'il me dise cela, alors que la plupart de mes chums médecins ont déjà pris leur retraite et que mes chums de sport me trouvent plutôt bizarre...

«Le docteur Untel, vieux médecin de famille, arborait tous les titres et distinctions. Il était CCMF, FCMF, CCA et MV. Maintenant, il n’est plus rien…!»

«Habituellement, en cette période de l'année, nous avions notre pool pour déterminer le gagnant du Super Bowl. Le perdant payait la pizza.

Le pilates est bon pour la souplesse, mais est-il bon contre la vieillesse, la cataracte, la prostate qui grossit, la vessie qui rapetisse, la mémoire qui vacille...

«Il m’arrive assez souvent en pratique de rencontrer des gens qui vivent des situations difficiles. (...) J’entends même de mes collègues dire qu’ils sont tannés de ceci ou de cela, qu’ils veulent partir, arrêter, quitter. That’s it…»

Comme médecins de famille, sommes-nous bien préparés pour affronter cette hydre qu’est l’alcool, tantôt apaisante, euphorisante et paradisiaque, tantôt toxique, délétère et infernale, qui existe depuis la nuit des temps?

«J’avais décidé de faire Movember… Movember, à l’envers! Comme je porte habituellement la barbe et que la moustache ne me va pas bien, j’ai tout coupé. En réalité, j’ai fait Dry Movember...»

«Non, je ne veux pas passer d'examen, ce n’est pas nécessaire», a dit un patient au Dr Ladouceur après que celui-ci lui eut découvert une masse abdominale grosse comme un pamplemousse.

Chaque année, le CMFC perd des membres parmi les médecins de famille francophones du Québec.

Avec le décès du leader des Cowboys Fringants, les médecins de famille devraient recevoir un afflux d'hommes de 40, 50, 60 et même 70 ans pour un dépistage du cancer de la prostate.

«Il y a dans les livres quelque chose d’absolument fabuleux. On a là, à portée de main, des milliers et des milliers d’histoires, des milliers et des milliers de vies qui s’offrent à nous.»

«Si je comprends bien, les assemblées générales annuelles ne servent qu’à jaser. Parler pour parler, comme on dit. Quant aux véritables décisions, elles se prennent en haut-lieu, loin de la plèbe», constate le Dr Ladouceur.

«Docteur, je ne comprends pas. Toute ma vie durant, j’ai fait de l’exercice. J’ai suivi les meilleurs régimes […] Je ne bois pas, je ne fume pas – même pas un joint. J’ai un poids santé. J’ai pris plein d’antioxydants.

Qui parmi vous n’a jamais commis d’erreur? Qui parmi vous n’a jamais prescrit à un patient une dose d’un médicament auquel il était allergique, causant une réaction indésirable?

«Perdre son permis de conduire n’est jamais facile. Cela peut même être dramatique. Particulièrement pour les gens qui vivent en campagne. Quand cela vous arrive, c’est comme si votre monde et votre fonctionnement habituel s’écroulaient.»

«Qui, parmi nous, n’est pas enclin au découragement? Qui, quand les choses vont mal, n’a pas tendance à se décourager? En médecine, il arrive assez souvent que les choses aillent de travers...»

«On parle d’une augmentation de 931$ par rapport au coût de 2022, soit près de 30%. Il me semble que c’est davantage que l’augmentation de prix de l’essence et de la salade», écrit le Dr Ladouceur.

Les jeudis, le vieux docteur ne fait rien. En vérité, il ne fait rien et fait tout, c’est selon la perspective.

«Je viens de recevoir mes avis de cotisations professionnelles. Coudonc…ça coûte ben cher!»

«Me semble qu’il y a de plus en plus de personnes qui me consultent pour épuisement professionnel. (...) Comme si tout le monde ou presque avait besoin d’un break, d’un arrêt de travail. Et pourtant…»

«Il fut un temps où on appelait les médicaments par leur nom commercial. Puis, pour une raison que j’ignore, les médicaments se sont mis à s’affubler de deux noms: le nom commercial et le nom générique.

«Il fut un temps où les représentants pharmaceutiques visitaient les médecins (...) Ce n'est plus permis. Ce qui n’empêche pas l’industrie pharmaceutique de consacrer maintenant ses efforts promotionnels auprès d'autres professionnels de la santé.»

«Un soir que je travaillais à la Clinique médicale Hickson, un représentant s’est pointé à mon bureau.

«Il fut un temps où les morts occupaient une place importante dans notre société [...] Aujourd’hui, à moins d’être un personnage célèbre, on meurt dans l’anonymat le plus complet.

«Je pense avoir découvert un nouveau site cérébral, le locus hamstertigus... Je suis convaincu que mon médecin me dira: "Ben voyons donc!" En tout cas, je peux vous dire que le mien fonctionne à planche.»

«Je sais que j'ai souvent tendance à me plaindre de mon sort. Les petits bobos, les petits soucis, les petits conflits qui prennent souvent des dimensions démesurées. Je ne suis pas le seul. Et pourtant...»

«J’écoute Stat. Comme bien d’autres. Soir après soir, depuis son lancement. Je me demande bien pourquoi… C’est tellement mauvais!»

«La méthodologie des entrevues médicales simulées n'a presque pas changé depuis 50 ans, ou si peu. C'est quand même incroyable quand on pense à l'évolution de la médecine», constate le Dr Roger Ladouceur.

On apprenait récemment que le CMFC avait résolu d’ajouter une année supplémentaire au programme de formation standard en médecine de famille. Mais sur quoi se base-t-il pour prendre une telle décision? se demande le Dr Roger Ladouceur.

«Je déteste les publicités! (...) les plus insidieuses sont certainement celles qui tentent de nous convaincre d’acheter tel ou tel médicament ou de recevoir tel ou tel vaccin. Avez-vous vu celle qui parle de la mycose du pied?

«Vous vous souvenez? Nous avions l'habitude de nous retrouver au poste du 3e sud pour nous parler de nos patients et nous les transférer pour la fin de semaine... J'adorais ces moments.»

À quoi sert donc Facebook? On dirait que le mien ne sert qu'à afficher les exploits de mes «amis»! Il y a là Pierre, Jean, Jacques et des dizaines d’autres fanfarons.

«Les mystères de la vie et de la mort m’apparaissent toujours aussi impénétrables. Un jour vous êtes là et le lendemain vous n’y êtes plus. Et puis, tout renaît. Allez, RIP mon ami.»

«J’ai travaillé très fort. Nous travaillons tous très fort… Mais, on ne peut pas que travailler. C’est impossible. On n’est pas des machines! Ça n’a pas de bon sens. Un visa pour l’épuisement professionnel...»

«On vient de changer de DME… Ah! mon Dieu!...Des heures de "plaisir" en perspective… Mon troisième en 10 ans...Ouf! Pourquoi cela? Je ne sais pas. Ce n’est pas moi qui ai pris la décision...»

«Je suis tanné…tanné… tu ne peux pas imaginer à quel point! J’ai trop d’ouvrage. Trop de patients. Mes journées n’en finissent pas. Ce n’est jamais suffisant. On dirait que nous sommes la poubelle du système.»

«Il me semble qu'il n'y a pas une semaine qui passe sans que l'un ou l'autre d'entre nous ne meure. Et pas n'importe qui…», se désole le Dr Roger Ladouceur.

Cela vous est-il déjà arrivé de vous faire demander si vous étiez la fille ou le garçon de votre mère ou votre père?

Vous rappelez-vous l'époque où Foglia nous parlait de ses livres préférés et demandait à ses lecteurs leurs suggestions? Ah! Oui! C'est vrai, à part quelques vieux croutons comme moi, plus personne ne se souvient de Pierre Foglia…!

Comment cela se fait-il qu’il y ait tant de solitude en ce monde? Comme médecins, sommes-nous conscients de cela et y prêtons-nous attention? se demande le Dr Roger Ladouceur.

J'arrive à un âge où la fatigue s'installe. Inexorablement. Je vais faire du bureau...quelques patients... J'en reviens fatigué et je me couche. Je vais jouer au tennis...quelques manches… J'en reviens fatigué et je me couche.

«J’espère ne jamais souffrir d’une démence. Quelle épouvantable maladie. Que le destin m’en préserve. Toutefois, il m’arrive de me demander si je n’en ai pas les symptômes avant-coureurs.»

«Alors même que Sa Sainteté le pape se promenait à travers le Canada pour présenter ses excuses, j'écoutais Elisapie. Que valent ces excuses? Certes, elles sont nécessaires. Importantes, même.

Un médecin a-t-il le droit d’exprimer ouvertement son désaccord envers les directives sanitaires et gouvernementales sans subir les foudres de tous, se questionne le Dr Ladouceur.

Cher Karim, depuis que tu es parti, j’écoute ton répertoire. À mon avis, ta plus belle réalisation est ton interprétation de Si fragile (...). Tu m’as fait pleurer plus d’une fois.

«Ma belle» Angélique est morte. Chez elle. Comme une grande. (...) La bouche ouverte. Pas un souffle. Pas un battement. Les pupilles en mydriase. Le teint cireux, cachexique, cadavérique. Pas belle du tout... Pourquoi parler d'Angélique?

«Il se sentait toujours fatigué. Toujours au bout du rouleau. Aller au théâtre était pour lui un vrai supplice. Dès le lever de rideau, il était envahi par une somnolence incontrôlable...Il est vrai qu’il dormait mal.

«Pourquoi je vous raconte l'histoire d'Hervé? Parce que 65 postes de résidence en médecine familiale ont été délaissés cette année et que je ne comprends pas pourquoi.»

«Quand je regarde autour de moi, j’ai l’impression que nous nous contentons de vaquer à nos occupations habituelles. Comme avant. Comme si rien n’était. Comme si cela ne pouvait arriver qu’aux autres et pas à nous», lance le Dr Ladouceur.

«Cette guerre me fait peur. Elle nous menace tous, qui que nous soyons, où que nous soyons, sans égard à nos statuts, rôles ou responsabilités. Les médecins ne seront pas davantage épargnés que les autres», prévient le Dr Ladouceur.

«Ah! Ces grades pour lesquels on dépense tant d’énergie et sur lesquels on s’appuie tellement, mais qui, avec le temps, perdent inéluctablement de leur importance. Ce qui m’amène à l’essentiel: Avec le temps tout passe…», selon le Dr Ladouceur.

«Il était là, couché sur le dos, habillé d’un simple pyjama, hospitalisé, malade, à regarder par la fenêtre. Un moineau est venu se poser sur la branche. Ah! Si je pouvais aller mieux…», relate le Dr Ladouceur.

«J'ai un patient qui a été arrêté par la Police. On l'aurait intercepté parce qu'il conduisait de façon erratique. Il paraît qu'il zigzaguait sur la route.

«Il y avait autrefois dans les hôpitaux un espace que l'on appelait le Salon des médecins. C’était comme la "taverne" du quartier, sans alcool. Ce jour-là, il y avait un médecin qui n’en menait pas large.

«Chaque fois, je me dis: Oh! Mon Dieu! Comment cela est-il possible? Comment de si jeunes personnes, si belles, si intelligentes, à l’aube de leur vie peuvent-elles poser pareil geste? Mais est-ce si surprenant que cela?»

«Ma tante Béatrice est décédée. Auparavant, nous avions deux occasions pour revoir la parenté lointaine et les aïeux: le mariage et l’enterrement.

«En lisant L'équilibre du monde, je me suis demandé si cette pandémie n'était pas un juste retour des choses? À nous qui en voulons toujours plus...